Le premier film de Joe Penna avec Mads Mikkelsen, présenté en Séance de minuit au Festival de Cannes 2018
En Arctique, la température peut descendre jusqu’à –70°C. Dans ce désert hostile, glacial et loin de tout, un homme lutte pour sa survie. Autour de lui, l’immensité blanche, et une carcasse d’avion dans laquelle il s’est réfugié, signe d’un accident déjà lointain. Avec le temps, l’homme a appris à combattre le froid et les tempêtes, à se méfier des ours polaires, à chasser pour se nourrir… Un événement inattendu va l’obliger à partir pour une longue et périlleuse expédition pour sa survie. Mais sur ces terres gelées, aucune erreur n’est permise…
Rien ne représente aussi nettement la fragilité d’un humain que la vue d’une simple silhouette traversant un océan infini de neige. Rien ne représente aussi vivement la détermination qu’un individu marchant à travers une tempête hurlante, caché derrière d’épais embruns.
La toundra est l’endroit précis où Arctic devait être tourné. L’environnement le plus rude sur Terre.
Malgré tout, pour moi, ce film n’est pas (ou du moins pas seulement) une parabole sur l’homme face à la nature. Arctic parle de la persistance de l’altruisme même dans des situations extrêmes.
Depuis le début, il était impératif qu’Overgård – le personnage principal – soit dépeint comme une simple personne. Nous ne voyons pas de flashbacks de sa vie passée, pas de polaroïds de sa famille, ni même le reflet d’une alliance. Overgård n’est pas un homme en quête d’un sens à sa vie ou d’une rédemption pour ses erreurs passées.
La personnalité de notre héros transparaît uniquement par les décisions qu’il prend face aux difficultés qu’il rencontre. C’est une histoire qui prend purement place dans l’instant.
L’absence de dialogues explicatifs nous encourage à être au plus près du personnage et à déchiffrer la moindre de ses expressions faciales. Et peut-être même d’arriver ainsi à une interprétation différente de celle du spectateur assis à côté de nous. Son isolement radical peut sembler terrifiant pour lui (et pour nous), mais il a trop à faire pour prendre le temps de s’apitoyer sur lui-même. Sa patience et sa détermination sont ses plus grands atouts.
Une chose est claire tout au long du film : bien que sa détermination puisse vaciller, notre héros avance.
Même si ses chances de survie diminuent, il persévère.Au début du film, notre fascination immédiate nous fera nous demander ce que nous ferions si nous étions à la place d’Overgård.
A la fin de la projection, j’espère qu’il nous inspirera tous et nous fera repartir avec un peu de son courage.
Joe Penna
2018 ARCTIC
ARMORY FILMS et XYZ FILMS présentent
Un film réalisé par JOE PENNA
Avec MADS MIKKELSEN
Ecrit par JOE PENNA, RYAN MORRISON
Production : CHRISTOPHER LEMOLE, TIM ZAJAROS, NOAH C. HAEUSSNER
Coproduction : MICHAEL RAIMONDI, PEGASUS PICTURES
Image : TÓMAS ÖRN TÓMASSON
Montage : RYAN MORRISON
Ce site utilise des cookies à des fins de statistique d’audience, d’identification et d’analyse de vos centres d’intérêts, ou permettre d'enrichir notre contenu. En savoir plus/paramétrer vos préférences. Vous acceptez les cookies en cliquant sur le bouton "J'accepte".