La salle du C.I.D © Jacques Basile
Le meilleur du cinéma américain
5 Premières mondiales / 5 Premières internationales / 16 Premières françaises / 11 premiers films / 60 films sélectionnés dont 14 en compétition et plus de 130 séances / 16 films de réalisatrices sur les 38 nouveaux films présentés / Plus de 300 professionnels et équipes de films accrédités
Le Festival de Deauville présente, depuis 48 ans, le MEILLEUR DU CINEMA AMERICAIN. Ce festival est unique en Europe et exclusivement dédié au cinéma outre-Atlantique. Plusieurs sections témoignent de la vitalité et de la diversité inégalées de cette cinématographie : la Compétition, exclusivement réservée aux films indépendants (on a pu y découvrir Damien Chazelle ou Debra Granik) ; les Hommages aux PERSONNALITES MYTHIQUES en leur présence (de Stanley Donen, à Lauren Bacall en passant par Tom Cruise, Clint Eastwood ou Sylvester Stallone…) ; Le nouvel Hollywood, qui honore l’avenir en invitant comédiens ou comédiennes, fleurons du CINEMA DE DEMAIN (Elle Fanning, Robert Pattinson, Jessica Chastain, Ryan Gosling, Chloë Grace Moretz…) ; Les Docs de l’Oncle Sam pour plonger la REALITE DE LA SOCIETE AMERICAINE… Deauville se veut, à travers le regard des cinéastes, un instantané qui, chaque année, raconte une nouvelle histoire de l’Amérique.
En bref, Deauville célèbre l’excellence artistique, celle de sa compétition mais aussi celle de ses jurys qui réunissent le meilleur du cinéma français contemporain.
Plus d’informations sur le site officiel du festival : https://www.festival-deauville.com/
Les hommages du 48e Festival du cinéma américain de Deauville
Deauville Talent Award | Joseph Gordon-Levitt, Peter Dinklage, Jude Law, Natalie Portman
Nouvel Hollywood | Emilia Clarke
Les Jurys du 48e Festival du cinéma américain de Deauville
LE JURY | Guillaume Canet (Président), Anne Berest, Stephane Bak, Laure de Clermont-Tonnerre, Alexandre Aja, Marina Hands, Rebecca Marder, Yodelice, Léa Mysius
LE JURY DE LA RÉVÉLATION | Mélanie Thierry (Présidente), Félix Lefebvre, Pablo Pauly, Julia Faure, Ramata-Toulaye Sy
Le Palmarès du 49e Festival du cinéma américain de Deauville
Grand Prix | LAROY de Shane Atkinson
Prix du Jury Ex-Aequo | FREMONT de Babak Jalali & THE SWEET EAST de Sean Price Williams
Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation | THE SWEET EAST de Sean Price Williams
Prix de la Critique | LAROY de Shane Atkinson
Prix du Public de la Ville de Deauville | LAROY de Shane Atkinson
Prix d’Ornano-Valenti | RIEN À PERDRE de Delphine Deloget
Depuis le XVIIIe siècle, l’idée du remplacement de l’Homme obscurcit le discernement, le mythe du golem adapté plus tard au cinéma, produira Frankenstein, rendant caduque cette idée, à moins de vouloir créer des monstres. Le danger de l’intelligence artificielle est là, et même si elle est utilisée à bon escient dans le cinéma depuis longtemps, elle prend la forme d’un ogre aujourd’hui menaçant le doublage, le décor, le scénario, et prolongeant son déicide en faisant ressusciter les acteurs. Alors oui, nous sommes solidaires de cette grève parce que toute tentative de remplacer l’Homme est, du point de vue artistique et ontologique, une aporie. La création demeure le propre de l’Homme.
Bien sûr, le ralliement des acteurs à la grève des scénaristes, en date du 14 juillet, ne fut pas une fête pour nous mais bien une ombre lancinante et ténébreuse qui se répandit sur le festival. Cependant, contrairement à d’autres conflits dans le monde, celui-ci ne fait pas de morts. Nous avons maintenu la programmation, malgré le désistement de certaines personnalités honorées. L’essentiel demeure les œuvres, et le public pourra les découvrir et aller à la rencontre des réalisateurs dont la plupart seront présents.
Deauville assume son rôle d’oracle de demain et regarde le monde. Mais envisager le monde, c’est lui donner un visage, celui du cinéma. Créant ainsi un face à face, un champ-contrechamp. Steven Spielberg dans son magnifique The Fablemans montre, dans une scène forte, que la vérité est ce que laisse voir le cinéma. Le sublime film de Jonathan Glazer, La Zone d’intérêt, vraie Palme d’or, en est l’illustration. Après Le Ruban blanc de Michael Haneke et Une vie cachée de Terence Malik, ce film désigne « ad libitum » le mal absolu, prémices et écho au vert de gris qui, telles des agonies, se propagent aujourd’hui. L’Enlèvement, œuvre magistrale de Marco Bellocchio et évènement du dernier Festival de Cannes, montrera le danger de l’excès dans une Italie inquisitrice.
Ainsi, la vérité devient la quête de chacun et de chaque œuvre, nous faisant guetteurs de beautés et messagers d’espérance. Deauville, qui accueille le meilleur du cinéma en septembre, devient un calice de cherchant, scrutant les affres et les joies du monde sur les écrans. Mais si le cinéma montre, que dit-il ? Il raconte la vie et filme son mode d’emploi, manifestant en lui autant d’imagination, de crasse que de grâce révélées. De même que le verbe se sédentarise par la littérature et ainsi devient mémoire, le filmage s’incarne pour former la matière vivante de l’œuvre, qui par la trace du regard ajoute à la mémoire.
Le cinéma est celui qui ajoute, le « Joseph » du monde. C’est donc bien à une introspection ou à une métanoïa pour celles et ceux qui y aspirent que le 7ème art nous invite. Ici, devant les œuvres, on s’ébroue, s’apostrophe, se regarde, s’interroge, se rebelle, se parle, s’embrasse… On résiste. Ici, nous sommes des vivants. Chaque carré de l’image contemplée est comme chaque carré de sa peau ; un éden éternel.
À Deauville, nous laissons les habits de ténèbres pour des habits de verre où nous voyons l’aurore ravageuse poindre à l’horizon du rêve et sous la chair déchirée naître l’écran du désir. Ici, l’opinion est éphémère mais la pensée demeure. Avec plus de 50 films, des hommages qui pérennisent le souvenir et des jurés qui, à l’image de Guillaume Canet et Mélanie Thierry, nous honorent de leur talent, le festival affirme et maintient ce territoire, cet « Avalon » royaume de tous les possibles, d’une liberté retrouvée dans l’amour de la bienfaisance dont la Dame du Lac serait la sentinelle du cinéma.
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